Les voies réservées au covoiturage, également appelées VR2+, sont des voies de circulation partagées qui ne sont accessibles, à certaines heures de la journée, qu’aux véhicules transportant un nombre minimal d’occupants – généralement au moins deux ou trois personnes.

Leur objectif est clair : inciter à partager les trajets, fluidifier le trafic, réduire les émissions de gaz à effet de serre et favoriser une utilisation plus efficace de l’espace public.

Ces voies sont souvent également accessibles aux transports en commun, taxis, et véhicules à très faibles émissions (VFE), dans une logique de mobilité durable. Elles sont signalées par une signalisation verticale et horizontale spécifique (notamment le panneau B58 et les panonceaux associés), permettant aux usagers d’identifier clairement les règles d’accès.

Pour garantir leur bon usage, des systèmes de contrôle automatisé peuvent être mis en place, comme des caméras à détection d’occupation ou des dispositifs intelligents de reconnaissance de plaque et de comptage de passagers. En cas d’infraction, des sanctions sont prévues par le Code de la route.

Ces aménagements sont déjà en service dans plusieurs grandes agglomérations françaises, comme :

• Lyon (A6/A7 – voie de gauche réservée aux covoitureurs, transports en commun et taxis)
• Grenoble (rocade sud – voie dynamique activée selon les heures de pointe)
• Toulouse (projet de voie réservée sur la rocade Ouest)

D’après des retours d’expérience (Rennes, Annecy…), les covoitureurs gagnent en moyenne de 2 à 3 minutes sur leur trajet en heure de pointe, avec des pointes pouvant atteindre 6 à 7 minutes de réduction de temps sur certains itinéraires.

Enfin, ces dispositifs s’inscrivent pleinement dans les politiques publiques de transition écologique, en cohérence avec les objectifs de la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) et les plans climat territoriaux.